La vie est un voyage aux confins des émotions.
Le pronom de genre neutre
« al »
et son fonctionnement
« Al » = pronom de genre neutre pour toute personne non-binaire ou pour tout énoncé impersonnel ou indéfini. Se prononce « al », en alphabet phonétique international : [al].
Ex : Sacha nous a présenté l’association. Al nous en a retracé l’historique.
Ex : Al pleut. Al manque du sel. Al s’agit d’être précise. Que s’est-al passé ?
Ex : — Tu es en forme, Sacha ?
— Oui, j’al suis. (Au lieu de dire « je le suis ». « le » = pronom de genre masculin) ou « Oui, je lial suis. »
« Als » = pluriel de ce pronom non-binaire, ou pluriel pour dire un sujet composé de plusieurs genres. Se prononce « al » sans le « s », en alphabet phonétique international : [al].
Ex : Orlando et Sacha participaient à la soirée. Pour une fois, als n’ont interrompu personne.
« Aux » = pluriel de ce pronom. Se prononce « o » comme dans « eau », en alphabet phonétique international : [o].
Ex : J’ai rencontré Sacha et Orlando. Ce sont aux qui ont animé la soirée.
« Al » et son pluriel « aux » peuvent servir à la création de mots de genre neutre, qu’ils soient adjectifs ou noms :
Cial = celui ou celle, ni celui ni celle. Pluriel : çaux = ceux ou celles, ni ceux ni celles.
Ex : Cial-là n’en menait pas large.
Ex : L’avenir appartient à çaux qui se lèvent tôt.
Nal = nul et nulle, ou ni nul ni nulle. Se prononce « nal », en alphabet phonétique international : [nal].
Ex : Nal ne peut s’opposer à la loi.
Taux = tous et toutes, ou ni tous ni toutes. Se prononce « to » comme « tôt », en alphabet phonétique international [to].
Ex : Ces dispositions s’appliquent à taux.
Ex : Taux ont apprécié la soirée.
NB : on peut faire la liaison devant une voyelle et prononcer alors « toz » avec un « o » comme dans « tôt », en alphabet phonétique international : [toz].
« Al » et son pluriel « aux » peuvent également éviter la lourdeur des énoncés de type « les ambassadeurs et les ambassadrices ». Exemple :
Ex : Les ambassadaux du centre LGBTI.
NB : Les mots de genre neutres se construisent à partir du radical et non du mot masculin. Ici, à partir d’« ambassad » et non du masculin «ambassadeur».
La terminaison z, proposée par la linguiste Céline Labrosse dans « Pour une grammaire non sexiste », Editions du Remue-Ménage (1996) pour représenter les deux genres, peut être reprise afin de pourvoir le genre neutre d’une terminaison propre à lui et que l’on pourrait entendre, au même titre que les terminaisons du féminin et du masculin.
Ex : Swan et Orlando sont intervenuz à tour de rôle. (“in-tèr-ve-nutss”, en alphabet international : [ɛ̃tɛʁvənyts].)
NB : Cette terminaison z indiquait le pluriel en moyen français.
La terminaison z permet ainsi d’éviter la lourdeur de la coprésence des genres du type « supposé·e·s » ou la coprésence des genres du type « tous et toutes ». Exemple :
Ex : Ces ministres étaient supposez assister aux débats.
Ex : Les enfants étaient surpriz.
Ex : Bonjour à touz !
Aujourd’hui, seul un usage courant et massif permet d’entériner un mot ou un fonctionnement. Une décision institutionnelle peut éventuellement l’encourager.
Ces propositions sont en cours d’élaboration, d’expérimentation et d’analyse linguistiques. C’est en les utilisant, dans toutes les situations permises par la communication, que nous pourrons démontrer leur validité ou leur falsifiabilité.